AVANT-PROPOS

   Les registres du Parlement de Bretagne, concernant la Réformation de 1668-71, ont été détruits pendant la première révolution, et il n'en reste que des extraits qui, par leur désaccord dans un grand nombre d'articles, prouvent qu'il s'y est glissé beaucoup d'erreurs. Le travail que nous donnons au public, loin donc d'offrir une entière certitude, n'est qu'un simple document pour la recherche de la vérité. Ce qui nous a porté à l'entreprendre est la lecture d'un ouvrage qui nous est tombé dernièrement entre les mains, le Nobiliaire de Bretagne, publié, il y a cependant environ quatre ans, par M. le chevalier de Beauregard, et où sont qualifiées les extractions ; ouvrage propre à induire dans de grandes erreurs, puisque n'étant, dans la supposition la plus favorable, que la reproduction d'un des manuscrits les moins dignes confiance, il est donné comme tiré littéralement des registres manuscrits originaux authentiques.
   Des quatre manuscrits existant à la Bibliothèque publique de Rennes, nous avons choisi les trois qui, bien qu'évidemment différents, se rapprochant néanmoins davantage, offrent le plus de gages de confiance. Ces manuscrits sont étiquetés Nobiliaire de Bretagne, Nouvelle Réformation, et Nobiliaire Breton ; le premier formant deux volumes, le second et le troisième, chacun trois volumes. Pour éviter des répétitions inutiles, nous avons fait notre texte de l'un, et donné seulement en note les variantes des deux autres. Le choix que nous avons fait du Nobiliaire de Bretagne pour notre texte, n'a été déterminé par aucun motif de préférence, mais parce que, donnant lui-même en note les variantes du manuscrit des Etats, cette disposition était plus simple. Un troisième ordre de notes nous appartient : celles-ci concernent généralement le manuscrit qui nous sert de texte, s'occupent seulement de fautes matérielles, et s'appliquent à ce manuscrit sans tenir compte des versions des deux autres


AVIS

Nécessaire à l’intelligence de ce recueil



   Lorsqu’un nom est suivi d'un ou de plusieurs noms de fiefs, il faut entendre que, des mêmes nom et armes, les seuls possesseurs de ce fief ou de ces fiefs ont été déclarés d'ancienne extraction.
   Les petites capitales (italique) renvoient aux notes du manuscrit qui forme le texte, et les chiffres aux variantes des deus autres manuscrits et à nos propres notes.
   Il n'est pas besoin d'expliquer que, lorsqu'on trouvera ces mots ou d'autres offrant le même sens, tel manuscrit donne telle extraction, cela veut dire que l'arrêt rapporté par ce manuscrit déclare ceux dont il s'agit de telle extraction.

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